Le fonctionnement du laser passe obligatoirement par l'utilisation d'une source primaire qui va permettre d'engendrer l'inversion de population nécessaire à l'effet laser. Cette source est bien souvent de type électrique. Bien entendu, il existe aussi le pompage optique qui peut se faire soit par un autre laser (par exemple, le laser argon permet de pomper des lasers à saphir dopés au titane) soit par d'autres sources lumineuses (lampe flash...). Mais dans tout les cas, il est nécessaire de faire appel à l'énergie électrique.
Bien souvent, l'efficacité électrique/optique des sources laser est faible (quelques dizièmes de pourcents). Pour illustrer cette idée, prenons l'exemple du laser argon qui peut délivrer une puissance optique de plusieurs dizaines de Watts en continue. Une source électrique de pompage délivrant plusieurs centaines de Watts doit être utilisée. On comprend à travers cet exemple qu'un utilisateur laser doit être conscient des dangers électriques. De plus, pour de telles sources laser, il est souvent nécessaire d'utiliser un système de refroidissement à eau. Il faut donc prendre énormement de précautions pour isoler la source électrique du système de refroidissement.
Ils existent différents types de risques chimiques :
Le premier peut être lié directement au laser via le milieu amplificateur. En effet, dans la large gamme de lasers, le milieu laser peut se présenter sous différentes formes. Lorsqu'il est solide, les risques encourus sont minimes. Lorsqu'il est liquide (laser à colorants), le milieu actif est généralement très toxique et un soin particulier doit être apporté pour ne pas mettre en contact la peau et le milieu. Lorsqu'il est gazeux, les risques sont là aussi minimes puisque le gaz est confiné dans un tube hermétiquement isolé. Les précautions à prendre interviennent surtout lors des actions de maintenance.
Le second est lié à l'utilisation des lasers sur des matériaux à transformer. Le rayonnement laser peut entraîner une pollution chimique. Le matériau ayant sur sa surface une substance particulière (revêtement anticorrosion, traces de solvant de dégraissage...), lorsqu'il est soumis à un champ optique de forte intensité peut dégrader le traitement de surface thermiquement et provoquer l'émission d'un gaz toxique.