Une formation à la sécurité laser doit être obligatoire pour toute personne susceptible d'utiliser des lasers de classe supérieure à la classe 1.
Bien entendu, le personnel de maintenance doit être formé plus largement. En effet, il peut être amené à intervenir directement sur le laser, mais aussi sur les dispositifs périphériques au laser tels que l'alimentation haute tension par exemple. Des formations plus spécifiques peuvent être apportées suivant le type de laser sur lequel la personne va intervenir. Par exemple, pour un laser à gaz ou à colorant, une formation sur les risques chimiques peut venir compléter la formation sur la sécurité laser.
Comme la majeure partie des salariés, des visites médicales doivent être effectuées régulièrement pour évaluer l'aptitude du manipulateur à occuper son poste professionnel. Le médecin pratique une visite médicale assez générale et dans certains cas particuliers oblige le salarié a passer un examen complémentaire chez un spécialiste. L'employeur doit donc donner au médecin les renseignements sur le poste occupé par le salarié. Dans le cas d'un laser de puissance, il doit s'assurer que la fiche de condition de travail a été établie et remise au médecin.
La surveillance médicale spéciale concerne surtout des utilisateurs de lasers de classe 3A, 3B et 4. Outre l'examen clinique habituel, un bilan ophtalmologique chez un spécialiste est requis lors de l'embauche, tous les 2 à 3 ans et en cas d'accident ou de symptôme oculaire.
Cette protection concerne surtout la protection d'un seul individu en l'isolant totalement ou en partie de l'environnement laser. Cette protection comprend généralement la protection oculaire et parfois la protection cutanée.
Cette protection permet d'atténuer suffisamment le faisceau laser de façon à avoir une exposition de l'oeil toujours inférieure à l'EMP définie dans la norme, à la longueur d'onde considérée. Cette protection est obligatoire lorsqu'il est impossible de canaliser par des moyens quelconques le faisceau laser et les éventuelles réflexions parasites (ce qui est souvent le cas lors des expériences de laboratoire) et surtout pour tout opérateur de maintenance. Cette protection individuelle se présente principalement sous forme de lunettes de protection.
Les lunettes de protection sont elles aussi soumises à des normes de sécurité NF-EN 207 [ ] et NF-EN 208 [ ]. Pourquoi deux normes ? Suivant la protection que doit apporter la paire de lunettes (simple lunette de protection ou lunette de réglage laser), elle doit respectivement obéir à l'une ou l'autre des normes.
Pour une simple lunette de protection obéissant donc à la norme NF EN 207, celle-ci doit être marquée de la manière suivante:
Une première lettre indique le type de laser :
D pour les lasers continus,
I pour les lasers à impulsions,
R pour les lasers à impulsions géantes,
M pour les lasers à modes bloqués.
Un nombre indiquant la (les) longueur(s) d'onde ou le domaine spectral en nanomètres pour lequel le filtre assure la protection,
Un numéro d'échelon (L1 à L10),
Le nom du fabricant,
La marque de certification s'il y a lieu,
Et éventuellement la référence à la norme.
Les lunettes de réglage laser doivent quant à elles obéir à la norme NF-EN 208. Sur celles-ci est spécifié :
La puissance maximale du laser ou l'énergie maximale des impulsions,
La longueur d'onde ou le domaine spectral (en nanomètres),
Le numéro d'échelon (R1 à R5),
L'identification du fabricant,
La marque de certification,
L'inscription « lunettes de réglage » doit apparaître en français sur la monture,
Eventuellement un des codes spécifiant la résistance mécanique conformément à la norme NF EN 166.