On se propose d'étudier plus précisément ici l'usage et la caractérisation pratique d'un microscope ‘biologique' simple disposant d'un éclairage Köhler en transmission intégré dans son statif (cf. Fig.13).
Il s'agit d'un microscope à longueur de tube de 160mm équipé d'une sortie monoculaire. Le tube porte oculaire est équipé d'un oculaire micrométrique 10×/20L, de grossissement intrinsèque commercial 10 et d'indice de champ 20 d'usage confortable pour un porteur de lunette.
On met en marche l'éclairage intégré en fermant l'interrupteur approprié du statif (7) puis on règle dans un premier temps la puissance de l'éclairage à une valeur faible à l'aide de la commande du variateur (8). On abaisse ensuite le plateau porte échantillon à l'aide des grosses molettes latérales de mise au point (4) et on place la préparation transparente avec lamelle couvre objet à observer (ce sera une coupe de lombric colorée ici) sur le plateau porte échantillon. On ouvre complètement le diaphragme de champ avec la bague (8) sur le pied du statif et le diaphragme d'ouverture avec la bague (5) sur le bloc condenseur en dessous du plateau porte échantillon. Par rotation de la tourelle porte objectif (2) (voir aussi Fig. 14), on place dans l'axe du tube un objectif de faible grandissement, par exemple un ×10, prévu pour travailler avec lamelle couvre objet (marquage 160/0,17) ; normalement les objectifs passent largement au-dessus de la préparation lorsque le plateau porte échantillon est en position basse.
On centre ensuite sommairement l'échantillon sous l'objectif avec les manettes de déplacement horizontal du plateau (9), puis, en faisant bien attention d'éviter toute collision entre la préparation et l'objectif du microscope [qui pourrait endommager la préparation et l'objectif !], on remonte doucement le porte échantillon avec la molette de mise au point (4) pour amener la préparation à quelques dixièmes de millimètre de la lentille frontale de l'objectif. On porte ensuite l'œil à l'oculaire1 et en éloignant doucement la préparation de l'objectif avec la molette de mise au point, on cherche à voir nets quelques éléments de l'échantillon à observer.
À ce stade, l'observation est usuellement de mauvaise qualité car l'éclairage Köhler n'est pas encore correctement réglé.
Une grande partie de l'éclairage Köhler intégré dans le statif est préréglé, mais cependant quelques réglages sont accessibles et doivent être retouchés pour chaque observation (cf. Fig. 15).
Pour régler l'éclairage Köhler, il faut tout d'abord fermer presque complètement le diaphragme de champ avec la bague (d) sur le pied du statif puis déplacer axialement le condenseur sous la platine porte échantillon avec la molette (b) afin de voir nette l'image du diaphragme de champ simultanément avec la préparation, qui n'est alors éclairée que sur une faible surface de forme polygonale (Voir Fig. 16a). On peut, si c'est nécessaire, centrer le diaphragme de champ dans le champ du microscope à l'aide des deux vis à 120° (c1‑2) permettant le centrage du condenseur sur l'axe du microscope.
Pour terminer les réglages, il suffit alors d'ouvrir le diaphragme de champ pour éclairer juste le champ d'observation du microscope (voire la seule zone d'intérêt de la préparation si elle est plus petite) (Cf. Fig. 16b) et parfaire la mise au point sur la préparation. On peut alors jouer sur la cohérence de l'éclairage via le diaphragme d'ouverture du condenseur (a) pour optimiser le contraste des objets d'intérêt de la préparation et ajuster la puissance de l'éclairage via le variateur électronique (8) pour se placer dans des conditions confortables d'observation.