Une lentille est dite mince si un rayon entrant par une face au point (x,y) émerge de la face opposée au point (x,y) (translation négligeable du rayon)
Ainsi une lentille mince retarde simplement la phase de l'onde incidente d'une quantité proportionnelle à l'épaisseur de la lentille en tout point (x,y) (voir figure IV-1).
Soit e0 l'épaisseur maximale de la lentille. Notons φL=kne(x,y) le retard de phase introduit par la lentille et φA=ke0-ke(x,y) le retard de phase introduit par la région restante de l'espace libre entre les plans tangents à l'entrée et à la sortie de la lentille.
Le retard total de phase subi par l'onde s'écrit donc :
Soient UL(x,y) et U'L(x,y) les champs complexes situés immédiatement devant et derrière la lentille.
Ceci revient à représenter l'effet produit par une lentille à l'aide d'une transformation de phase de la forme U'L(x,y)=UL(x,y)tL(x,y) avec :
Un calcul mathématique relativement simple montre que la fonction épaisseur peut s'écrire (en considérant l'approximation paraxiale) [] :
où R1 et R2 sont les rayons de courbures des faces d'entrée et de sortie de la lentille. En remplaçant Eq. (IV-2) dans (IV-1) on obtient :
En négligeant le terme de phase constant et en regroupant les grandeurs caractéristiques d'une lentille (n, R1, R2 ) en un seul nombre f, appelé distance focale, tel que :
la transformation de phase s'écrit :
Cette relation néglige la dimension finie de la lentille. On en tiendra compte plus tard.
Convention de signe : R>0 pour un centre de courbure à droite de la surface et R<0 dans le cas contraire. Cette convention de signe adoptée pour R, donc pour f, permet d'appliquer tL à tous les types de lentilles convergentes (voir figure IV-2) et divergentes (voir figure IV-3) :