Le balayage progressif (« Progressive Scan ») signifie simplement un balayage non-entrelacé, ou séquentiel, ligne par ligne de l'image.
Les matrices CCD ne scannent pas l'image mais il est plus simple de se représenter la sortie comme si c'était le cas. Pour les applications scientifiques ou industrielles, ceci est parfois appelé le balayage lent (« slow scan »).
L'avantage principal du slow scan est que l'entièreté de l'image est capturée à un instant donné, contrairement aux systèmes entrelacés qui collectent chaque champ de manière séquentielle. Chaque mouvement d'image vertical de champ à champ trouble l'image entrelacée d'une façon très complexe. Les mouvements horizontaux découpent les lignes verticales en dents de scie. Si le mouvement est trop important, les deux champs vont montrer des images qui sont trop décalées l'une par rapport à l'autre. Si on utilise un éclairage stroboscopique pour figer le mouvement, l'image apparaîtra seulement sur le champ actif pendant le pulse lumineux. A cause de ces effets de mouvement, seul un champ de données peut être utilisé pour le traitement d'images. Ceci réduit la résolution verticale de 50% et augmente l'aliasing vertical de l'image.
Comme un bloc complet est capturé, les systèmes slow scan ne souffrent pas des mêmes effets dus au mouvement de l'image que les systèmes entrelacés. Ainsi il est dit des systèmes slow scan qu'ils possèdent une résolution améliorée par rapport aux systèmes entrelacés. Pour les applications scientifiques, la sortie progressive est capturée par une carte d'acquisition (à bord ou externe d'un ordinateur). Un post processeur reformate alors ces données en fonction de l'affichage désiré.